mardi 27 octobre 2009

Sous le tourbillon de la galaxie

Je ne cours pas après la maille ami
Mais assaisonne le boulevard de Strass
Dans les couloirs du métro
J'arpente la ville en mariachi
Pour voir comment et sur quelle ligne
Tu sais encore sourire

Celle qui nous attend est triste
Et vous et moi y passeront
Et moi et vous à reculons
Tellement sérieusement résignés
Mais ce n'est pas une raison
Si nous mourrons ensemble
Ce sera en chanson

Quitterions-nous cette piste de danse
La terre fera toujours valser la lune
Sous le tourbillon scintillant
De la grande boule à planètes
Le soleil se rapprochera de la mer
Rougira autant qu'elle sera grisée
L'astre comme il se doit séduira l'onde
Et l'astre et l'onde auront envie

Alors le feu chair atteindra la mer argent
A l'instant précis où l'argent et la chair
Ne seront plus différents
A l'heure de se confondre pour la nuit
A l'heure de se refondre dans la terre

mercredi 7 octobre 2009

Pas Venise

Point de rencontre avenue Kléber.
Ils sont là, on monte donc, 2ieme face.
On s'assoit, on discute, on transige
tout va bien.

Elle, ma rétine, elle, kaléidoscope.

On communique, elle est très pro.
Je dérive vite de foot en voitures.
sombre dans l'arithmétique,
envisage le côté pratique.

elle est plus belle qu'une autre.
Et de largement.

Puis je recherche l'exacte position
à laquelle de ses aimants de verre
et d'ivoire, demain
quand j'aurai brisé son cœur
chutera sur le parquet
en souvenir de nos jours nectar
chaque larme qui creusant sa joue
d'un sillon toujours plus sec et salé
la laissera dégouttée

Déjà au carré tes cheveux plongeaient.
Mais, tu m'ignores autant je t'aime,
et cette misérable imposture
sera mon forfait à la semaine.

Et si j'étais à la hauteur de sa soif?
Et si justement, mes bouts de chansons
parcouraient les aspérités de son humanité?

Je lui donnerai de bonne grâce
la semence qu'elle méprise

Déjà le métro m'emmène,
je ne verrai pas Venise.

Triperie de papillons

La baise
la braise
l'oignon et la mayonnaise
des tranches au lit
de rondelles
charcuterie
cul butent
cuisson par friction
des hauts de cuisseau
quand le mâle et la femelle
se soumettent au bon
la mécanique des gonades, oui
le travail des orifices, encore
Mais la police des caractères d'abord

on s'occupe sans sentiments
tel un potier aux mains d'argile
matraque la viande
sans l'attendrir

Une armure

bombarde
les neurones

étourdi
percute!
étourdi
décroche!

survole
embrasse
infuse
dépasse

l'alcool désaffecte
comme un steack
sur du gazon synthétique
percute cabosse
la moindre aspérité
joint anti adhésif
je me poile au téflon
de la réalité
sous une armure d'échimoses
à travers un écran de fumée
dans les brumes d'ébriété
la 106 tunée
le derviche tourné

Conte

Le héros :
Le prince des neiges

Va quitter le lieu où il vit habituellement

La raison :
L'envie de découvrir le vaste monde.

il va traverser un pays inconnu

Traverser une série d'épreuves :
- Traverser la mer de sable.
- Sortir du labyrinthe.
- Tuer un dragon de feu.

Rencontrer un personnage bénéfique
(à gauche)

Rencontrer un personnage maléfique
(à droite)

Recourir trois fois à un objet magique :
Le mot de la fin.

Au terme de ces épreuves arriver enfin en ce lieu

Recevoir sa récompense :
Il ne fut plus jamais seul.

La morale de cette histoire :
L'avenir appartient à ceux qui le construisent.

dimanche 2 août 2009

Non-conventionnelle

En terme d'impact rien n'égale
la proximité que tu détiens
Le peu de toi dont tu régales

Par les entrecôtes de chaque garçon
Tout autour de toi résonne la canonnade
Bombe à sous-munitions

Tu me travailles

demi-mots doux
second degré de courage
allusif pensif
timide ose
ose

j'y vais j j j j vais plus
déf déf définitif définitif vivement
qu'elle m'entraîne
dans ses bras dans ses bras dansent
merveilleux bras

nage nage nage de pierre
ses talons dérrière
haut le coeur
j'ai pas d'estomac
chu pas contre si elle m'en prie

la plaquer sauvagement
lui faire l'amour sur le parquet
j'ai plutot l'impression qu'elle developpe
des envies de table à langer

j'ai tant à décharger
tu me travailles et je n'en fais rien

Saison sèche saison des pluies

#machine à rêves
En mouvement de grève
Verve vaine
Réverbère
En berne
Veines

#sous pression à péter un vocable
planter une lame dans son poète
je les sens sortir de ma chambre
ces mots qui me prennent la tête
est-ce du fiel du sirop d'érable
y-a-t-il un psy dans la salle?



lundi 27 juillet 2009

Après Fight Club

Il est des êtres qui inspirent, des héros
Ceux-là même qui vous donnent le goût de vivre.
Marche pour les idoles, marche pour leur œuvre,
Dans des ambiances de grand spectacle,
Va, je m'occupe du risque de passer au travers.

Les vainqueurs ont fait couler le raisin
Fouettés par l'injustice, affamés de solstice
Je ne gagnerai pas d'avoir à me laver les mains
S'il le faut j'irai les fleuves jusqu'à leur source
Mais j'ai trop de classe pour suivre leurs traces

jeudi 12 février 2009

Sur le plan technico-tactique

pas à pas
vers par vers
pieds et points lier
je veux meler
pompes génuflexion pompes
droite gauche
crochet douche
feuille blanche rature
technique nature
papier stylo
fichier envoi
ni ring ni règle
touche et compte

mercredi 11 février 2009

Couic

T'étais au States
T'as mangé steak-frites
Juste un aller-retour
Faut que tu files au tennis
On s'en royal fiche!
On s'en tamponne rustique!

mardi 10 février 2009

Démon du jeu

Les jours passent comme les numéro gagnants
à l'heure et jamais les bons

t'es belle
t'es droite
t'es chiante
belle plante

j'peux plus
(tu te pâmes
d'arriérés)
supporter
ton coeur au loin
te voir rêver

pas drôle, tordante
je suis un couloir mort
t'es une chaise pliante

chu plus grand
chu plus fort
chu plus beau
plus doué
chu minable d'avoir cru
qu'un jour tu comprendrais

mercredi 7 janvier 2009

Dans le champ

Sur les collines de ma ville
Est un endroit tranquille

Pour cela il faut attendre
La fin des rodéos
Que le train soit passé
Que le match soit terminé

Alors si les avions oublient
Si on est pas le premier mercredi
Si la ligne haute tension
ne crépite pas sous la pluie

En prêtant attention
On pourrait presque entendre
Les péniches sur le canal
Les camions sur la nationale

mardi 6 janvier 2009

Ami-ami amitié sincère

je n'irais pas jusque la mer
tu trouveras bien mieux avant
en disparaissant je persévère
à chanter tes charmes groovants

ton rire, ton beau derrière
font de moi un taliban
cache toi vite anne claire
ou je redeviens transparent

ami ami amitié sincère
à jamais innocents
mon oeil et ton regard fier
ton cul et mon emploi du temps

L'adversaire

Tant qu'il reste une place
Un bonheur à voler
Les chaises et la terre tournent

Profiter du feu
Se bruler un peu
Les filins les chaines
Nous tiennent nous retiennent
Parcourir les friches
Inventer le nature
Devenir riche
De prodigieuses injures
Vaincre la pente
Sans fouler une seule pierre
L'ami
L'aide
L'autre
L'adversaire

Les chaises et la terre tournent
Tant qu'il reste une place
Un bonheur à voler