mercredi 9 juin 2010

Une Ville

Le train si loin sillon si long alimente sifflant les oiseaux
D'une cage à l'autre vers la lumière centrale, le paradis en gros
Les poissons disposent. Les filets de rêve grattant le ciel
Projettent plus lointaines et plus troubles les zones nouvelles.
S'y fixeront éblouies les nuées prises à la limite du grillage
Quel dessein prodigieux couve un si riche et cruel cocon ?

Titraille

de la ressource en poésie
de l'absence de femme dans mon lit
du grain à moudre
de jours qui trainent
la semelle
de la fin des vacances
de l'oubli
de la chance
de l'absence d'évidence

attention
des communicants
de la vase
un flasch
une gerbe
une vasque
un soleil
un matin
du sang sur le sol
de la bombe
des éclats
le hoquet
des mains froides
de la boue
du gouffre

d'un souffle

Mensonge

j'écris encravaté
j'écris traine-savate
des strophes plates
j'écris en train
j'écris pour demain
en vain
le vers qui vient
j'écris debout
pardesssus tout
comme un crâne qui bout
je lis peu
n'ai plus d'appétit
pour le merveilleux
il me reste une guerre
j'exagère