mardi 16 décembre 2008

Muet Couleur

Je vois des ombres sournoises
je n'ai pas peur
déambulant dans les rues sombres
un buisson, un recoin, une embuscade
je retarde à cerner la poussière initiatrice
des ces perles noires que l'esprit fabrique.

Et comme je marchais absent
dans une nuit sans âme de plus
j'ai cru apercevoir le bonheur
un songe qu'on engrange
avant qu'il ne reste sur le coeur
ce n'était pas toi mais étrange
depuis si longtemps que tes hanches
tenaient les minutes de mes heures.

mardi 25 novembre 2008

Diamètre x course | Butée

Arnachement du métronaute
Décollage dans les couloirs
En vitesse transports collectifs
Passage, repassage, re-repassage
Mais le paysage est en grève
Sous l'entrepont du RER
Aquarium d'air comprimé
Branché l'autoradio
Dévale
Dévale
Pilote automatique
Dans sa plus belle mise à jour
Escalator ou kaléidoscope
Qui décide où sont les musées?
Pas les sous-terre condamnés
Descente de volumes de confort
Coulisse dans la structure bétonnique
Piston parallépipédique
Tapis ou siphon ?
Toute fin a une chute
Apparition en majesté
2 par 1 de dentelle bon marché

mardi 28 octobre 2008

Dieu est nul comme plombier

Le monde fuit
Goutte à goutte

Sudation
âcre et mâle

Sécrétions
Lacrymales

L'insaisissable
Et le ressentiment

L'urgence
Et le souvenir

vendredi 10 octobre 2008

A une amie

Pas une nuit ne s'achève
à la frontière de ta peau;
tes formes dans mes rêves
le pays le plus chaud.

Envie d'en découdre
par le travail des mots
plus de trompettes
et moins de sanglots
la vie est une fête
et du grain à moudre

J'en crache les morceaux
comme dirty harry
envoie les pruneaux
une journée bien faite
et coule le ruisseau
Il y a ceux qui se la pètent
moi je fais le beau.
J'ai trouvé mon flot.

Mais souvent je m'égare
bois trop de calimucho
me dis qu'il est trop tard
que siempre te quiero
et qu'un jour tu vas voir
comment c'est moi qu'il te faut

Alors pour chasser mes doutes
je quitte la grand route.
Si un jeu complet de détours
ne suffisent à te semer
tout là-haut en sifflant
les airs du qu'en dira-t-on
de mes amis en bandoulière
de mon cœur dans une ornière
en vue de la plus faible
je balaye le ciel des yeux
pour faire briller la poussière
pour rallumer millième en feu

et que je noirci les cases
et que je retourne la vase
à l'encre bleue de mon mieux
sans autre progression
que l'inspiration
des mondes entiers
à partager
des petits instants
transportables
à ne pas oublier

Écho pause rappel

et finalement une chance
mon cap de bonne espérance
qu'elle doit bien exister
celle à qui tu me fait penser

lundi 29 septembre 2008

Tonight

I am dreamin' alive

... ... trees

... ... moonlight

sayin' goodbye

I am dreamin' a-live



when I look into your eyes

I see... come on!

take a look at my eyes

you know what it shows

yes... for sure... it is love!



tu me fais perdre la tête

je te suivrai partout

mais là je t'arrête

vous me plaisiez beaucoup

dans dix ans

maintenant?

C'est trop bête



jeudi 11 septembre 2008

BBQ

les vitres vibrent
déjà d'aigus bégayent
de braves travs
touchent le fond
vont et viennent
de large et de long
la boite noire
pisse le son
sue du gong

je scrute la foule
fend la houle
fixe les mirettes
d'une escalope
fine et propre
probablement experte
en galipettes

si elle m'applique
sa pyrotechnie
comme elle mastique
la gomme d'arabie!

champagne poupée,
tu veux ma chipo?

finalement je sors des braises
la compagnie d'une truie saoule
pas de show laser
ni de baise cosmique
mon pique nique roule
à moi l'andouille
du gras sur les doigts
pourvu qu's'attache pas!

jeudi 4 septembre 2008

Régime sans sucre

tu es partie
couleurs avec
placards vides
pu de kermesse
un ciel triste
reviens sans cesse
chamboule tout

pu ton sourire
la confiture
a goût d'frigo
la tartine finit
retournée, étalée
sur le lino

tu es partie
j'ai conservé
les bons côtés
notre édifice
de toutes mes forces
sans trop pleurer

la chaussette
oubliée, dénichée
sous l'canapé
chamboule tout

tu es partie
j'entends des voix
j'entends ta voix
de mots d'amour
me torturer

tu es partie
et moi avec
cinq sens paumés
je dégringole
chamboule tout

samedi 30 août 2008

Escalade (Chanson à boire)

Je te ferai le coup du mirage
grimperai tout là-haut par jeu,
le plus grand des échafaudages
pour mettre le feu à tes yeux

Regarde au loin le joli nuage
on dirait un lapin sauvage

Et sans trop de manières
tu feindras ne savoir encor
les gestes qui te font taire,
ma faim de croquer du corps

Ni puissants, ni malheureux
si l'on est seuls sur la terre
c'est de n'avoir rien à faire
d'autre, que se regarder les yeux

Je te ferai le coup du mirage
grimperai tout là-haut par jeu,
le plus grand des échafaudages
pour mettre le feu à tes yeux

vendredi 29 août 2008

Economie

Calcule le nombre de rêves possibles d'une situation vécue,
que multiplie la somme criblée des choses vues ;
soit l'inverse de la vitesse relative
par laquelle tu approximes,
toutes choses égales par ailleurs,
la valeur de nos vies respectives.

dimanche 17 août 2008

A la Lune

J'ai mal à mon ptit coeur
ça date pas de c't'heure
mais voilà jamais dégouté
toujours envie de bouffer

j'ai mal à mon ptit coeur
pourtant j'ai de bonnes heures
j'laisse pas la télé débiter
ses conneries sans l'insulter

j'ai mal dans mon ptit coeur
les yeux séchés à l'ordinateur
faudrait me payer pour rester
ainsi vissé dans l'canapé

j'ai mal à mon ptit coeur
et le sommeil trompeur
je dors pour oublier
que je ne sais pas rêver

vendredi 18 juillet 2008

Rose des vents

je suis un terrain vague, oui
je pense à toi, tout le temps
à tes fleurs des champs
qui mon rhume des foins
l'horaire de mes marées
triche riche d'être ta friche
tapis volant d'herbe folle
charme mouvant, bleu du ciel

plus je te côte-à-côte
plus tu me parallèle
est-ce pour toi contre toi
à tes atours je re-spire
et chaque jour depuis
m'aggrave plus profond
ton nom nord magnétique
A C trempé, lettre d'or

jeudi 12 juin 2008

Telegramme

stop
stop
reggae matic
minimal full cumback
brokebackage en règle
pakatouage en fouine
soubassophone le 06
à la youngblood bband
comme sage françois cash
parler franprax
faire sa puu
se taper elsa pataku
trop fumer de monstroplantes
canalisé en ourcq
sans oublier l'univers
d'un nom foiz qui affleure
francisquenenissa bekesham


à ploutch faire chier
déconnez trop les mecs

PS : Craquèète,

mercredi 28 mai 2008

Quasi no

poule, nord, et pôle mouillé
pétard rouillé ; aïe au lit
maison de passes, impair et manque

Plaidoirie

Marre du tapis roulant
et des packs d'eau
A chaque fois qu'un enfant
se prend pour zorro
Sur le parking d'auchan
il faisait du rodeo.
A l'appel des mamans
plus de chevaux
Mais toujours les gitans
qui chassent les métaux.
Comme il avait depuis longtemps
des idéaux
Il a traversé la nationale
comme un taureau
D'un coup tout laissé en plan
posé son fardeau
Pour lancer sa carrière mondiale
son wild west show.

Le quartier était résidentiel
le goudron bien chaud
Fatalement à la première poubelle
il a fait le beau
Son excitation était telle
son coeur si gros
Qu'il faisait des étincelles
à brule-cageot.
Mais la cruelle demoiselle
lui dit : "eh gringo!
Assez de ta ritournelle
tu prends l'eau!
Pour un jeton tu dételles
putain, gigolo
Les éboueurs, eux sont fidèles
et ont le sang chaud
Ils me font grimper au ciel
faire des saltos
Toi on t'enfile par derrière
dis-le! T'es homo!

Le mercredi des encombrants
je sors mon veto
Caddi n'est pas un monstre,
ou quelconque chariot
J'lai trouvé abandonné,
dans l'caniveau
Le pauvre tas de soudures
me tint ce propos
"J'en ai plein les roulettes
je ne suis que barreaux.
Ni esclave ni starlette
j'aspire au repos.
Pour que jamais on ne remette
ma chaine au plot,
Je ferai but, panneau de basket ;
pour sauver ma peau,
Tout, tout, sauf peut-être
cage à oiseaux"

Et comme il m'a pris la tête
je l'ai pris au mot
Je lui ai coupé la zigounette
gratté le numéro
Depuis dans mon jardin il végète
se prend pour un pot.

mardi 27 mai 2008

Comète

j'arrête pas de survivre
m'empêches de te suivre
toi qui trace mes doutes
reviens dans mes jours
garde-moi sur ta route
y fairent un peu d'amour

http://www.1001-votes.com/vote/voteres.php?idv=23070&lg=fr
"SERIEZ VOUS TENTEZ DE VOUS FAIRENT CLOONER ?"

vendredi 9 mai 2008

Fenêtre

Mauvais génie

Il faut dire que c'est délectant
De laisser prendre les devants
Lorgner sur le royaume
De l'anecdote du symptôme
Feignant, froussard
Et racoleur de hasard
Bora bora crac crac
Poète poète zinzin
Chaque jour dans mes veines
Sensation de never again
De mon malheur complice, je suis traurig
Comme un tableau de Caspar David Friedrich.
Toujours le même son de cloche
Et tu sais de quel bois je me fauche
C'est vrai plein de trucs moches
Depuis le temps que je roule à gauche

Video

C'est l'histoire d'une frontière

Fondre l'univers trop vaste dans une bouteille
je n'aperçois que la trace du monde réel
l'attraction de là-bas est sans pareil
chaque instant l'occasion de son rappel

Tout coule et redéboule
me cache dans la foule
je suis le métronaute
plus loin que mars
à Charles de Gaulle

Suspension

J'veux pas qu'tu t'en ailles
devant toi je feu de paille
te voir! mes circuits deraillent
te savoir loin quel
aïe aïe aïe

mercredi 23 avril 2008

Nord

Magenta station boréale
claire du monde, noire de moi
ta voûte d'étoiles filantes
accueille la cavalerie
et les lunes carrées
du cinquante et unième quai

Transports dedans dehors
francs vecteurs de nuit
je m'écoute en boucle
rer o mississipi

atmosphère de bas-étage
visages sombres de qui t'es toi
journaux aux regards fuyants
odeur de fin de partie
et déjà s'ennuyer
du cinquante et unième quai

Du presque figé qui coule
un truc comme trans ou para
une paillette éclatante
déposée dans mon tamis
sortie des flots au pied
du cinquante et unième quai

Transports dedans dehors
francs vecteurs de nuit
je m'écoute en boucle
rer o mississipi

Du presque figé qui coule
un truc comme trans ou para
avec les couleurs lentes
de l'imaginerie

jeudi 17 avril 2008

Envol


Quand le livre s'efface
au voyage anodin
par la musique des mots
matin fendu d'un train
défile banlieue persiste
comme d'une chrysalide
vers la montagne d'or
doux pays calme plein

Anodine banlieue fendue
quand au voyage-matin
les mots d'or atteignent
par la musique du train
l'un persiste délivré
comme cristallin, l'une
s'efface doux pays
file vers le calme plein

mardi 15 avril 2008

Hommage


macadame, macadame sombre et lisse
macadame, macadame
contresoleil
glacis de pluie

macadame chauffe et fond
aux rais de juin
macadame
vapeurs de gondrons
colle et repeint
macadame lance des avions
bien plus que rien

mardi 11 mars 2008

Incantation

Concours appelle au poète de grand chemin
qui coupera le plus cour d'ici à demain
se laisser dresser?
au prêt? feu! partez!

par cinquante soumis
Ho! jury précis
les mots ne jouent plus
de paresse émue
mais comparaissent nus
pour naître un élu

poème minute
seras-tu de chut?
création pression
qui est-tu l'espion?
serais-je le moi
mon à peu près roi?


mon bouquet recueil
cahier de textes !
mon seconde album


recopie du monde
les plis les recoins
l'envers les plus flous
remplit chaque vision
du regard vide
de l'amoureux fou

je regarde là
qu'importe! tu dois
la peinture à l'âme
des dehors bénins
l'enveloppe timbrée
à 21 grammes

amour flou
focus mou
je te vois
à m'en vider les yeux
complet, inutile
complètement débile

je de moi

peindre la lumière
à l'extrait de peur du noir

jeudi 21 février 2008


Pulsations

en arrêt d'écouter le monde battre
le bruit des coquillages dans la mer
histoire nouvelle de l'objet qu'on perd
faire et ne rien faire
filer tout droit en travers

embarquer pour le quai
déversoir de trop de mais
pour les mondes parallèles
les si d'un battement d'ailes
rêves d'émoi et elle

Surexposition

Halte-là!
bref regard vers la salle
pour moi cette dose fatale
depuis rien de normal
tu me devenir fou.

Comme tu me fais courir
autant que je respire
tu trottes dans ma tête
et jamais ne t'arrêtes
des pompes et des abdos
pour te porter plus haut.

Ce soir-là :
si belle et si sereine
je rejoue pas la scène
oui, comme ils me malmènent
et tes yeux, et ton cou

A ma soeur

Pourvu que tu sois belle
et que j'en témoigne
que tu te souviennes
qu'on ne se soigne
quoiqu'il nous retienne
rien ne nous éloigne
sans bruit et sans peine
petite fleur de sel

émoi

Quels sont donc tes trésors perdus dans le grand bleu
pour qu'ils m'attirent encore naufragé de tes yeux
tu dis que la voilure de mon pauvre rafiot
n'aura jamais l'allure de voguer sur tes flots
le rien d'une bise l'à pein(e) de ton parfum
m'emporte la brise l'irrésistible embrun
quitte à perdre le nord replonger dans tes yeux
trouver ton souffle fort nager dans le grand bleu
si fausse est ma carte ou plus vifs mes rivaux
pour que je m'écarte tempête les grandes eaux
envoie un ouragan, des vagues en bataillon
car tu as fait ce temps pirate un moussaillon